Grandeur et démythification À propos de la Missa Solemnis de Beethoven Il y eut, indéniablement, la fascination pour la grandeur, mais comme gênée ou déçue, c’est du moins l’impression que l’on retire de la lecture des Carnets et de la Correspondance. En témoigne dans...
Opus 132 | Blog
Musique, Littérature, Arts et Philosophie
Moments musicaux
Bienvenue sur notre blog consacré à la musique classique et contemporaine ainsi qu’à ses échos et résonances dans la littérature, les arts et la philosophie.
Rachmaninov. Un cas musical.
Voici un compositeur qui aura eu droit à beaucoup de mépris auprès des « connaisseurs » de la musique, ceux qui, pour couper court à toute discussion, le déclarent bien à haute voix et avec assurance vulgaire, et qui, dans le même temps, aura connu l’admiration pour...
Clara Iannotta, d’œuvre en œuvre, par Marc Blanchet
Un grincement ne fait pas une note, mais il fait un son. Plus encore, la manière de l’explorer, de l’inscrire dans un environnement musical, lui donne une matière différente. Il s’entend autant qu’il ouvre sur autre chose – une perspective qui par nature lui échappe,...
Gustav Mahler, Des Knaben Wunderhorn – Lieder eines fahrenden Gesellen, Dietrich Fischer-Dieskau, Berliner Philharmoniker, Daniel Barenboim, Sony, 1990, © 2012.
Jamais, peut-être, la musique n’aura paru si fragile que dans cette interprétation de deux cycles mahlériens de lieder, Des Knaben Wunderhorn etLieder eines fahrenden Gesellen. Certes, chacun trouvera dans ses expériences d’écoute et de vie d’autres exemples....
Nietzsche et Wagner, par Marcel Beaufils, aux éditions EST, Samuel Tastet, 2024.
On se souvient que le peu de Nietzsche que l’on sait, on le doit à Eugen Fink pour le fond, à Heidegger, qui n’est que du Heidegger, pour les implications, moins à Deleuze (son « Nietzsche et la philosophie » a gauchi la lecture et le sens), et on se souvient bien...
L’effet « merveilleux » de la musique (sur Alban Berg)
Je le voyais devant moi, vacillant un peu comme au sortir de ce concert où des mélodies de Debussy l’avaient touché. Il marchait, grand qu'il était, un peu penché en avant, et quand ce léger vacillement se produisit, ce fut comme si un vent soufflait autour de lui,...
Hugo Wolf, le Lied, l’art et l’existence.
Non seulement l’art est langage au sens le plus large et aussi le plus vague – il dit, il exprime, il montre, plus profondément encore le langage est l’ouverture de l’art, l’espacement offert à la peinture, à la musique, à la poésie même –, mais l’art est art du...
Les 6 Suites pour violoncelle seul de Bach par Elena Andreyev.
Planté sous l’aplat gris du ciel pour tout commentaire, j’avais ce matin-là l’état d’esprit cassant comme de vulgaires brindilles. Seul un accès à une retraite juchée sur un sommet rocheux tel qu’on peut en voir dans la peinture chinoise aurait pu couper court à cela,...
Vivre Beethoven : ces passeurs de la musique dont l’écoute du jeu est indissociable de sa contemplation.
La musique de Beethoven possède une puissance d’expression terrassante. Son rythme très heurté ne peut laisser indemne celui qui se risque à la jouer. Parce qu’elle est une musique de vivant, d’extrêmement vivant, elle agit sur son interprète comme un vivier...
Mon Opus 132, 3/3
Mon Opus 132. 3/3 par André Hirt (Rappel de deux premiers moments) : https://www.opus132-blog.fr/le-quatuor-a-cordes-en-la-mineur-opus-132-de-ludwig-van-beethoven-le-xv/...
Beethoven, composer (avec) la surdité
Le temps mesure-t-il les choses et les êtres, peut-on compter le temps, lorsqu'une énergie circule par saccades sous la couche de musique jouée, ménageant un intervalle d'absence, ou de mise en sourdine, intense instant qui n'est peut-être pas existence mais forme...
(À l’écoute) Partitions, nouvelle série. 2. Schoenberg. Trio pour cordes op. 45, par Marc Blanchet.
Une entrée en force comme s’il s’agissait de briser le carcan d’une forme, sinon d’une tradition. L’auditeur s’attend à perdre toute perspective, éprouver une frontalité sans faille : elle ne l’agresse pas, réclame juste un abandon. À la fin de cette première partie,...
(Moments musicaux) Berlioz & Mahler
(i. m. Vincent Nordon) Un jour de grande adolescence je me rappelle être simultanément devenu berliozien et mahlérien. Réminiscence de cela à l’Oberlaa, café de Vienne dont les tables ne sont pas prisées pour le défilé des calèches de chevaux racés,...
(Moments musicaux) Beethoven, concerto pour violon, Bronislaw Huberman, Philharmonie de Vienne, George Szell, 1934.
Remettez-vous dans cette disposition : vous ignorez tout de lui, qui il fut, comment il vécut et mourut, qui il connut (Brahms par exemple auquel il fit entendre tout jeune son concerto) et vous ne l’avez jamais entendu jouer de son violon. Il n’y aurait que ce nom,...