Je le voyais devant moi, vacillant un peu comme au sortir de ce concert où des mélodies de Debussy l’avaient touché. Il marchait, grand qu’il était, un peu penché en avant, et quand ce léger vacillement se produisit, ce fut comme si un vent soufflait autour de lui, l’agitant comme une haute tige. Le mot de « merveilleux » qu’il prononça ne franchit qu’à demi ses lèvres, on eût dit qu’il était ivre. Il le balbutia comme un éloge, un aveu chancelant.
Elias Canetti, Jeu de regards, Albin Michel, p. 230 (trad. légèrement modifiée).
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