Au moment, le jour même, où les lignes qui suivent furent écrites et aussitôt publiées, concernant son art si singulier, Ayla Erduran quittait ce monde. Elle rejoignait ainsi la nuit dans laquelle son violon entrait depuis toujours. Qu’elle y trouve enfin la lumière qui éclairait son art !
Image: Işık Kaya.[/caption]
« Le jeu d’Ayla Erduran est âpre, ainsi le qualifiera-t-on, on dira également ascensionnel ou montagneux pour donner l’image des sentiers difficiles, ceux-là mêmes de la création artistique qui s’avance dans la nuit ou qui tombe sans fin, avec conscience, dans le vide. Ainsi, le violon d’Ayla Erduran échappe-t-il, osons l’oxymore, aux facilités de la virtuosité qui finissent toujours, parce que c’en est le principe, par homogénéiser la partition comme son expression, si bien qu’à terme on confond à l’écoute tous les virtuoses du monde. »
© André Hirt
Le texte complet concernant le coffret consacré à Brahms et à Beethoven par Carlos Païta, avec au violon pour le concerto de Brahms Ayla Erduran, se trouve sur le site Opus 132 :
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