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On commémore, aujourd’hui, 29 novembre 2024, le centenaire de la mort de Giacomo Puccini.

par | 29/11/2024 | Editoriaux et chroniques, Musique

L’Art de la fugue contre L’Art de la guerre et la Fugue de la mort.

« Une rencontre, chacun le sait, peut décider de toute une vie, ou du moins lui donner son orientation. La mienne se décida le soir du 1ier avril 1924, lorsque je vis, sur le podium de la Sala Bianca du Palazzo Pitti, Arnold Schönberg diriger le Pierrot lunaire. Ce soir-là, les étudiants, avant même le début de l’exécution, faisaient retentir, avec une gaîté toute latine, les sifflets de rigueur. De son côté, le public tapa des pieds, remua et rit beaucoup. Mais Giacomo Puccini, lui, ne riait pas. Il écoutait avec une extrême attention, suivant le texte sur la partition et, à la fin du concert, il demanda à Casella de le présenter à Schönberg. Les deux compositeurs s’entretinrent une vingtaine de minutes dans un angle du foyer. Nul ne sait ce qu’ils se dirent mais ils donnèrent l’impression de se parler à cœur ouvert. C’était encore l’époque où deux artistes aux personnalités et aux conceptions aussi différentes pouvaient trouver un terrain d’entente dans la passion commune qu’ils vouaient à leur art. »

Luigi Dallapiccola, Parole e musica, Milan, 1980, cite par Pierre Michel, L. Dallapiccola, Contrechamps, Genève, 1996.

On écoutera à cette occasion l’interprète des deux grands musiciens et qui, comme nul autre, leur a rendu justice : Dimitri Mitropoulos. 

© André Hirt

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