Planté sous l’aplat gris du ciel pour tout commentaire, j’avais ce matin-là l’état d’esprit cassant comme de vulgaires brindilles. Seul un accès à une retraite juchée sur un sommet rocheux tel qu’on peut en voir dans la peinture chinoise aurait pu couper court à cela,...
Opus 132 | Blog
Musique, Littérature, Arts et Philosophie
Classique
Bienvenue sur notre blog consacré à la musique classique et contemporaine ainsi qu’à ses échos et résonances dans la littérature, les arts et la philosophie.
Martin Helmchen, Tangentenflügel/ Tangent Piano (Späth & Schmahl, 1790), Bach, Six Partitas, Outhere Alpha, 2024.
On peut se défier, par irritation, du clavecin, ou du piano forte davantage encore, mais on ne peut pas ne pas aimer la musique que ces instruments permettent de produire. Ici, nous sommes dans l’entre-deux, et nous entendons dans l’entre-deux, comme entre deux...
L’écoute apaisée de la musique baroque
Comment élucider l’état d'apaisement intérieur à l'écoute de la musique baroque ? C'est une sérénité presque irréelle, offerte spontanément dans sa plénitude. La musique baroque est une mise en scène qui se proclame, se mire, comme telle à chaque écoute, paraissant un...
Theodor W. Adorno, Interpréter pour une théorie de la reproduction musicale [la rue musicale]. Cité de la Musique-Philharmonie de Paris, 2024.
On est manifestement très loin d’avoir épuisé la malle contenant les œuvres et les texte d’Adorno. Pour finalement une assez courte vie, la fécondité du philosophe paraît inépuisable. De même que son inventivité conceptuelle, pour ne pas dire son extrême virtuosité,...
À l’écoute : Josquin Otal, piano, What it most suggests, Scala Music, 2023.
Il faut apparemment passer sur le « titre », ou l’intitulé donné à ce disque, qui, outre qu’il est en anglais, ne dit, sans d’ailleurs ajouter ou préciser quoi que ce soit, rien de son contenu. On pourrait être assuré qu’il est inutile en faisant obstacle à son...
Mozart raconté par Eugène Green et Clément Cogitore, Cité de la musique-Philharmonie de paris, collection Supersoniques, 2024.
Pour éviter tout malentendu, c’est un conte, mais très vrai comme beaucoup de contes, ou bien une parabole, dont le déchiffrement à partir d’indices, appartient au lecteur, ce que doit être un lecteur, qui est proposée ici grâce à l’écriture d’Eugène Green et aux...
(Note de lecture) Laurent Sagalovitsch, Le dernier été de Gustav Mahler, roman, Le Cherche Midi, Les Passe-Murailles, 2024.
Entendre la musique de Gustav Mahler Il ne sera pas surprenant que ce livre très grand public, heureusement intitulé « roman », trouve un lectorat à sa mesure qui, connaissant à des degrés divers le nom de Gustav Mahler, ou ayant croisé à l’occasion un de ses...
Carlos Païta, Tchaikovsky (Symphonies 4 & 6, Marche slave, Hamlet, Capriccio italien, Romeo et Juliette). Le Palais des Dégustateurs, 2024.
Commençons par le commencement : il y a déjà une folie chez Tchaikovsky. Elle doit évidemment être rendue dans l’interprétation de sa musique. Mais au plus exact, sans erreur de jugement ni faute. L’excès russe, la passion des climax ne peut que s’accorder avec des...
Rachel Bespaloff, De la compréhension musicale à la métaphysique de l’instant, Écrits sur la musique et la danse, Textes établis par Olivier Salazar-Ferrer, Paris, Non Lieu, 2022.
La Rythmique d’Émile Jaques-Dalcroze peine à trouver une visibilité dans le champ de la musicologie et de la philosophie de la musique, et à solliciter le sérieux d’un intérêt qu’elle mériterait pourtant. Est-ce parce qu’on la confine à une pédagogie jugée bon enfant...
Stabat Mater, Scarlatti, Dvorak, La tempête, Simon-Pierre Bestion, Alpha Outhere, 2024.
Voici un disque des plus originaux qui croise, fait surgir l’un de l’autre, donne en héritage l’un, habite l’autre, deux Stabat Mater, celui, baroque, de Domenico Scarlatti, et le chef-d’œuvre qu’on dira encore très romantique de Dvorak. Le texte est en latin ; il...
Beethoven, Trio pour piano et cordes en ré majeur, Opus 70 n°1, « Trio des esprits ».
La naissance conjointe d'un ensemble musical et d'une musique Un rhizome vertigineux de métaphores sonores diverses, comme si se développait une pléthore d'interprétations, de nuances émotionnelles, à partir d'une seule phrase musicale. Non une intimité resserrée...
Carlos Païta dirige Bruckner 8 & Chostakovitch 8.
(À propos de la publication par le label Le Palais des Dégustateurs du disque Bruckner et Chostakovitch par Carlos Païta). Il existe de vrais et de faux fantômes, car un retour n’est possible que pour ce qui est absolument réel (l’absolu est le séparé, ce qui n’est...
« Un peu tout », « un peu de tout »… Nicholas Angelich
À l’écouter, puisque comme le Bartleby de Melville on ne peut pas l’entendre intimement, il n’aura rien fait de sa vie de plus que ce que la puissance qui la menait pouvait en supporter de poids. Mais il en aura fait disparaître l’attraction vers le sol en inversant...
Mon Opus 132, 3/3
Mon Opus 132. 3/3 par André Hirt (Rappel de deux premiers moments) : https://www.opus132-blog.fr/le-quatuor-a-cordes-en-la-mineur-opus-132-de-ludwig-van-beethoven-le-xv/...